Les costumes du 19ème siècle de la Provence sont différents de ceux des autres régions : ils sont colorés et légers.
Parler du costume populaire traditionnel de Provence est une affaire des plus délicates car il faut tenir compte des variantes locales, montagnardes ou maritimes.
On peut consulter avec profit les ouvrages suivants plus complets (avec patrons pour la réalisation):
- "Le costume populaire provençal" (Rode de basso Prouvenço)
- Musée de arts et traditions populaires de moyenne Provence édité par EDISUD (la documentation de cette page est tirée de cet ouvrage)
- "Lou vesti prouvençau" (de Simone et Estelle Nougiers auteurs-éditeurs) plus édité à ce jour, représente plus particulièrement la région rhodanienne et de Haute-Provence.
Avant un costume durait toute une vie. On appelait la garde robe : le trousseau. C'était l'ensemble de tous les vêtements prévus pour toute une vie de mariage. Chaque vêtement était brodé avec les initiales de la personne à qui il appartenait.
Il y avait trois types de costumes en Provence ; ceux des :
- Paysans
- Artisans
- Bastidans
La paysanne
Elle est pauvre et ne cherche pas le luxe. Elle travaille durement et ses vêtements sont taillés dans du drap solide et grossier (chanvre, lin ou coton) Elle file elle-même et apporte son fil au tisserand qui réalisera pour elle, la toile des vêtements. Sa garde robe est peu fournie mais elle n'exclu pas une certaine élégance dans la tenue de travail: une jupe de coton rayée, bleu/blanc ou rouge/blanc. Elle porte une chemise de toile tissée main (de nuit comme de jour) un corselet et un caraco, elle pose sur ses épaules un fichu de coton imprimé. Sur sa jupe elle met un tablier de coton uni ou à fleurs, elle porte sur ses cheveux, une coiffe simple.
L'été, pour les travaux des champs, elle porte un grand chapeau de paille, la capeline(noire pour les femmes, naturel pour les jeunes filles)
Le trousseau :
Des bas tricotés avec tous les restes de laine
Une grande chemise longue en lin (sert aussi de chemise de nuit)
Les jupons (jusqu'à 7)
Le corset (soutien-gorge) toujours très serré
La jupe de dessus est rayée
Le tablier est toujours très grand car il sert de poche.
L'Artisanne
Elle est de classe moyennement riche tout dépend du métier de leur mari. Elle porte un costume constitué d'un cotillon (jupe de dessus) et d'un caraco. Le plus souvent le costume à basque (petit pli au bas du caraco)
Pour aller à la messe, son cotillon est piqué, blanc ou imprimé sous une robe de soie.
Elle porte :
- une chemise brodé
- des jupons brodés,
- un caraco ,
- un cotillon (jupe de dessus)
- des mitaines,
- une coiffe brodée,
- un tablier pour cacher l'ouverture des vêtements car la couture du vêtement se trouvait devant,
- un fichu blanc
- un châle cachemire ou grenadine,
La bastidane
Elle est de classe aisée, son époux est propriétaire et fait vivre la maisonnée du produit de ses champs.
Femme de bonnes mœurs, elle s'occupe de son intérieur et si elle aide parfois à la campagne ce ne sera que pour des tâches légères ou de surveillance, elle commande aux autres femmes, aux paysans, domestiques et journaliers. Elle a la haute main sur le ménage, le linge, la basse-cour, la cuisine et la magnanerie.
En semaine elle porte une robe d'indienne ou un cotillon piqué sur une chemise de coton ou de lin brodé. Son fichu souvent blanc, peut être imprimé. Son tablier est accord avec son costume. Sa coiffe est brodée et parfois elle porte un chapeau de paille ou de feutre.
La plupart du temps c'est la qualité des étoffes qui la distingue de l'artisane.
Pour aller à la messe, son cotillon est piqué, blanc ou imprimé sous une robe de soie.
Elle porte encore :
- des jupons brodés,
- un caraco en soie,
- des mitaines,
- une coiffe en dentelle ou brodée,
- un tablier,
- un fichu en dentelle ou brodée,
- un châle cachemire ou grenadine